« Nos mots créent notre monde. » ~ Rich Litvin
Je me souviens quand j’avais environ sept ans, j’ai crié méchamment à ma mère : «J’aimerais que tu sois morte, je te déteste ! » Elle en est restée bouche-bée, incrédule. Je savais que mes paroles l’avaient blessée, et je sentis mon cœur d’enfant très lourd.
Je me souviens, à mes quatorze ans, avoir demandé à mon premier béguin : «Hé-hé, aurait eu envie d’aller au cinéma avec moi ce week-end ? À ma grande surprise, elle a dit oui, ce qui m’a appris qu’il n’y a pas de mal à demander ce qu’on désire.
Plus tard cette année, je serai fièrement aux côtés de ma belle future épouse disant ce mot : «Oui». Avec ce simple petit mot, je lui exprimerai mon amour et mon engagement.
Les mots sont puissants.
Ils ont le potentiel de blesser et de détruire ou de renforcer et de créer.
Depuis que j’ai embrassé cette vérité il y a quelques années, je suis devenu plus attentif aux mots que j’utilise. C’est-à-dire les mots que je parle et les mots que je pense.
Voici quatre façons dont j’ai changé mes mots et qui ont par conséquent changé ma vie.
1. Remplacer “Je vais essayer” par “Je peux et je le ferai”
À l’époque où je me sentais coincé dans ma vie, j’étais toujours à essayer.
J’essayais de perdre du poids.
J’essayais d’annuler mes dettes.
J’essayais de redonner de la cohérence à ma vie.
J’ai été frappé par le fait que dans tous les domaines de ma vie j’essayais de changer, mais je n’avais pas beaucoup de succès.
J’ai ensuite examiné un domaine de ma vie dans lequel je me sentais épanouie : ma vie sociale.
Faire la fête tous les week-ends a été l’évasion parfaite dont j’avais besoin.
Le fait de boire et de faire la fête masquait mon anxiété, me faisant oublier momentanément mes problèmes d’argent et me procurant la confiance en moi qui me manquait lorsque je suis sobre.
Fait intéressant, quand des amis m’ont demandé si je serais parti le week-end, je n’ai jamais répondu : j’essayerai de le faire. «
Non ! C’était toujours: «Je serai là! On se voit dans le club, la première tournée est pour moi !
En prenant conscience de ce schéma, je me suis imposé une nouvelle règle : remplacer «je vais essayer» par «je peux » ou « je veux ».
Sans surprise, j’ai commencé à voir des améliorations dans ma vie. En disant «je peux et je le ferai», je me suis senti plus fort et plus maître de ma destinée.
Ma confiance a grandi aussi. J’avais l’habitude de dire à mon copain du gymnase : «J’essaierai d’aller au gymnase jeudi», simplement pour annuler à la dernière minute (n’ayant jamais vraiment eu l’intention d’y aller), puis de me flageller pour ça.
Penser en termes de «je peux / je veux» m’a obligé à être plus décisif. Je disais alors «je te verrai là» ou «je te le ferai savoir mardi». Si mardi arrivait et qu’un autre engagement était davantage une priorité, je pouvais le dire clairement et sans me sentir mal d’avoir annulé à la dernière minute. Passer de «essayer» à «pouvoir / vouloir» m’a amené à me demander : «Dans quoi est-ce que je veux m’engager ? »
Le mot «essayer» a toujours une place dans mon vocabulaire. Je peux appeler un restaurant un vendredi après-midi pour essayer de faire une réservation pour la soirée.
Ma règle est simple : je ne vais jamais essayer de faire quelque chose qui est sous mon contrôle total.
Il est possible que j’appelle le restaurant et qu’il soit complet. Le résultat n’est pas sous mon contrôle.
Pour tout ce qui est sous mon contrôle – faire de l’exercice, écrire, se lever tôt -, j’utilise maintenant «je peux» ou «je le ferai».
2. Posez de meilleures questions.
Pourquoi suis-je si bloqué ?
Lorsque mon angoisse, mes dettes et ma consommation d’alcool étaient à leur pire niveau et que je sentais enfin qu’il était temps de changer, cette question me restait à l’esprit pendant plusieurs jours.
Les réponses que j’ai obtenues ont été moins qu’utiles…
Parce que tu es un perdant.
Parce que tu n’as pas de discipline.
Parce que la vie est dure.
Après plusieurs jours d’introspection et un ras-le-bol de mes piètres réponses, ironiquement, une meilleure question m’est venue : Et si je me posais la mauvaise question ?
Je fermais les yeux et demandais à mon esprit de m’en donner une meilleure :
Que puis-je faire aujourd’hui pour avancer un peu ?
Pendant les mois suivants, cela est devenu ma question de choix. Chaque jour, je progressais un peu plus, en mettant l’accent sur les progrès plutôt que sur la perfection et sur les solutions plutôt que sur le problème.
Comme dit Tony Robbins : «Les questions de qualité créent une vie de qualité. Les personnes qui réussissent posent de meilleures questions et obtiennent ainsi de meilleures réponses. ”
3. Dire «je vais» au lieu de «je dois».
Il y a deux ans, j’étais en conversation sur Skype avec un bon ami du Canada.
Nous nous connectons de temps en temps et partageons ce sur quoi nous avons travaillé, et c’est toujours très énergique et inspirant !
Il m’a fait part de son idée du «je dois» et «je vais».
Il m’a dit : « Chaque fois que tu souhaites te sentir reconnaissant, change ton affirmation Je dois en Je vais ».
Comme beaucoup d’idées nouvelles que j’entends, cela sonnait bien à l’époque mais, pour être honnête, je l’ai vite oubliée.
Quelques jours passèrent et je quittais la maison pour aller chez un étudiant. À l’époque, j’enseignais l’anglais à des étrangers et chaque lundi soir, j’allais à l’autre bout de la ville où il vivait.
C’était une journée assez chaude et en sortant de la maison, je n’avais pas très envie de marcher pendant une heure. J’ai pris conscience du dialogue dans ma tête…
« Aïe ! Je dois traverser la ville pour aller enseigner l’anglais. »
Soudain, la conversation avec mon ami m’est revenue à l’esprit, alors j’ai décidé de changer ma façon de penser :
« Je vais traverser la ville pour aller enseigner l’anglais ».
Ouah, la gratitude m’envahit et d’une manière que je n’avais jamais ressentie auparavant.
Pour la première fois depuis très longtemps, j’ai ressenti de la gratitude pour mes jambes, pour le fait que je sois en forme et en assez bonne santé pour marcher !
Non seulement cela, mais j’ai ressenti aussi de la gratitude pour mon élève, avec qui je passais du temps chaque semaine pour l’aider à améliorer son anglais – un privilège que j’avais négligé auparavant.
C’est toujours important pour moi d’honorer ce que je ressens, c’est-à-dire que si je me sens fatigué ou démotivé, ce n’est pas grave. Souvent, cependant, changer mon affirmation «je dois» par «je vais» est le déclic dont j’ai besoin pour changer mon point de vue et mon humeur.
4. Remplacer le juge par la pom-pom girl
Peut-être que le plus grand changement que j’ai réalisé a été de faire passer ma petite voix du juge à la pom-pom girl.
Comme beaucoup de gens, j’étais extrêmement sévère avec moi-même et excessivement critique.
Je me parlais durement chaque fois que j’échouais.
Quand je me sentais faible, je me jugeais pour ce sentiment.
Je me punissais aussi pour me flageller constamment !
L’auto-compassion était au cœur de ce changement : me parler sur un ton plus doux, plus encourageant ; moins dictateur et davantage comme un grand-parent.
Avec un peu de pratique, j’ai commencé à répondre aux échecs par des mots d’encouragement.
Quand je me sentais faible, je m’accordais compréhension et empathie.
Si je me flagellais, je me pardonnais et passais à autre chose.
J’ai lu quelque part que ce que nous nous disons mentalement est aussi important que la façon avec laquellenous le faisons, le ton de la voix que nous utilisons. L’auteur m’a encouragé à imaginer la voix la plus compréhensive, compatissante et douce possible et à me parler avec cette voix.
Cela a vraiment changé la donne.
Louise Hay a déclaré : «Vous vous critiquez depuis des années et cela n’a pas fonctionné. Essayez de vous approuver et voyez ce qui se passe.»
J’ai été surpris par ce qui s’est passé. Depuis que je me suis approuvé, je me suis moins fié à l’approbation des autres, ce qui a été libérateur, et je me suis pleinement autorisé à vivre ce que je veux vivre, car m’approuver signifie aussi conforter mes besoins et mes choix.
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Une partie de moi-même souhaitait avoir compris le pouvoir de mes mots bien avant moi.
Une partie de moi sait que j’ai découvert que nos mots créent notre monde exactement au bon moment, comme cela devait être.
Peu importe notre âge ou l’étape où nous sommes dans notre voyage, je pense qu’il n’est jamais trop tard pour changer nos mots et changer notre monde.