« Posséder moins, c’est mieux que de ranger davantage » ~ Joshua Becker
Il y a beaucoup de raisons pour faire le vide – libérer de l’espace, réduire les effets personnels en prévision d’un déménagement, se débarrasser de tous les biens qui évoquent des évènements pesants et laisser la place à de nouvelles choses dans votre vie. Il y a aussi une autre raison, bien que les gens ne le réalisent généralement pas, qui est de réduire le stress et l’accablement.
Plus vous avez de choses, plus vous avez besoin de temps, d’énergie et d’argent pour les conserver en bon état, et probablement que vous vous sentez angoissé dans votre espace restreint et en désordre.
Je fais le ménage deux ou trois fois par an maintenant, mais mon plus grand débarras est celui que j’avais effectué il y a cinq ans avant d’emménager avec l’homme qui est maintenant mon mari.
Nous possédions chacun des maisons avec trois chambres entièrement meublées. Après de longues négociations, nous avions décidé de vendre ma maison à étages et de conserver ma maison de plain-pied..
Mon premier mouvement a été de faire deux petites affiches. Sur les deux j’ai écrit : «Politique officielle : me débarrassez de tout ce qui n’apporte pas de plaisir, de beauté ou de sens dans ma vie». Les jours où j’étais un peu confuse, ces affiches m’ont aidée.
Ma deuxième étape consistait à réaliser qu’il n’y avait en réalité que deux options lors du débarras : «garder» ou «se débarrasser». Il existe cependant des sous-ensembles pour chacune de ces catégories.
Pour «garder», vous devez décider si vous le conservez dans un endroit et ce que cela pourrait être : grenier / sous-sol / garage ou espace de stockage loué, ou bien si ce lieu fait partie de votre espace de vie.
Pour «se débarrasser de», vous devez décider si cela est destiné à une personne spécifique, si vous le donnez quelque part (et, le cas échéant, où), s’il est vendu ou jeté.
Après avoir réfléchi sur les «quoi» de la prise de décision, j’ai pensé qu’il serait peut-être logique de parler un peu du comment prendre ce genre de décisions, car c’est la personne concernée qui décidera uniquement en fonction de : « Qu’est-ce que j’aime le plus ? » ou de : « Qu’est-ce qui convient à mon nouveau lieu ? »
Une des choses que mon mari adoré et moi avons fait a été de décider de ce que nous allions garder en fonction de ce que nous appelions une liste des « choses incontournables».
Pour chaque chambre, nous avons décidé de garder les objets que nous devions avoir pour que la pièce soit fonctionnelle. Pour notre chambre principale, nous avons décidé qu’il nous fallait un lit, deux tables de chevet, un meuble télé avec une télévision et une commode.
Une fois que nous avions rédigé ensemble notre liste, nous nous sommes concentrés uniquement sur nos besoins et avons déterminé quels objets nous allions utiliser pour répondre à ces besoins. Ce n’est qu’après avoir pris ces décisions que nous avons rajouté des choses (comme par exemple : des tableaux sur les murs, des chandeliers et mon trésor de guerre constitué d’objets artisanaux).
Faire la liste était simple. Savoir les meubles de qui nous allions utiliser comme «table à manger», de «commode» ou de «lit» était un peu moins simple, mais nous nous y sommes mis avec amour et persévérance.
Voici ce que j’ai appris après ce grand débarras et après avoir fusionné deux maisons en une seule: Il suffit de vous poser deux questions clés :
1. Aimez-vous chaque objet que vous envisagez de garder ?
2. Utilisez-vous l’objet en question ?
Vous pouvez en fait vous poser ces deux questions dans l’ordre que vous voulez, car elles sont incontournables.
1. L’aimez-vous ?
Ce doit être absolument le cas, car la vie est trop courte pour être entourée de choses que vous n’aimez pas ou qui vous oppressent.
Si vous n’aimez pas un objet, pourquoi voudriez-vous le conserver ? (Hé oui, je culpabilise en ce qui concerne les objets de famille, mais quand même. Si vous n’avez pas de place dans votre nouveau lieu et que vous n’aimez pas cet objet, vous devriez donc penser à vous en débarrasser, dans l’espoir de trouver quelqu’un que cela intéressera.)
Pour les vêtements, l’idéal est d’en aimer la couleur, le style, la coupe et s’ils vous vont bien quand vous les portez, mais de manière plus réaliste, je préfère ce que j’aime et ce que je porte et ne me préoccupe de mon apparence.
Pour les objets, cela signifie que vous devriez aimer les voir ou les utiliser. C’est un peu difficile d’aimer un ouvre-boîte, mais disons que si vous en avez deux, et que l’un abîme votre main et l’autre pas, il est assez facile de décider lequel vous préférez. (Si vous en avez deux et que les deux vous abîment ta main, ce qui m’est arrivé, alors faites ce que j’ai fait et éliminez-les tous les deux!)
En ce qui concerne les objets que vous gardez par nostalgie, une boîte remplie de lettres d’un ex, par exemple, vous devrez approfondir vraiment la question et être honnête avec vous-même pour savoir si cela vous fait réellement du bien ou vous déprime. Vous les avez peut-être aimées dans le passé, mais est-il vraiment nécessaire de les garder encore avec vous ?
Donc si vous avez décidé de savoir si vous aimiez un objet ou si du moins il ne vous dérangeait pas, alors vous pouvez passer à la question suivante :
L’utilisez-vous ?
Pour les vêtements, cela veut dire : « Le portez-vous ? » Et pas du genre : «vous est-il arrivé de le mettre», mais plutôt : «l’avez-vous mis au cours des douze derniers mois».
Si ce n’est pas le cas, alors vous devriez probablement vous en débarrasser, bien que je croie en une exception très occasionnelle pour cette catégorie aussi longtemps que vous avez l’espace de rangement. Cette dernière mise en garde est très importante.
Si vous amassez plein de choses afin de garder des objets correspondant aux situations suivantes : «peut-être / juste au cas où / mais je ne peux pas me débarrasser de cette robe / chandail / manteau», alors vous rendez chaque jour votre vie plus difficile qu’elle ne devrait être. Quand vos valises sont pleines à craquer, vous ne pouvez pas accéder facilement aux affaires qui vous vont et que vous portez.
Pour tous les autres objets utilisables dans la maison, la même règle «au cours des douze derniers mois» s’applique. Peut-être n’utilisez-vous cet énorme plateau à viande que pour les fêtes de Noël, et c’est très bien. Au prochain Noël, vous en aurez encore besoin.
S’il y a des «trucs», cependant, que vous n’avez pas utilisés depuis longtemps, vous ne les utiliserez pas, et ce sont donc des objets de choix pour faire le ménage. Cela était vrai, par exemple, pour cette machine à glaces dont je me suis débarrassé. D’une part, elle était dans la maison depuis treize ans environ et donc vieille, d’autre part, je ne l’avait jamais été utilisée – pas une seule fois – donc elle était toute neuve….
En ce qui concerne les éléments qui n’ont pas d’utilisation pratique, tels que les éléments de décoration, certaines personnes pourraient penser que ces éléments ne sont pas essentiels, ou sont en quelque sorte non fonctionnels. Le but qu’ils servent est de décorer votre espace et d’apporter de la joie dans votre vie. S’ils sont quelque chose qui illumine votre vie, et que vous et votre partenaire l’adorez et disposez d’un espace pour le mettre en valeur ou le ranger, vous devriez le conserver.
Enfin, ce conseil de Yoda (en quelque sorte) :
3. Faites ou ne faites pas. Il
n’y a pas à essayer « peut être »
Un grand nombre de gourous du ménage préconisent de créer une pile «peut-être» pour des choses sur lesquelles vous ne pouvez pas prendre de décision immédiate. J’ai choisi de ne pas en tenir compte lorsque nous procédions à la réduction des affaires et au débarras.
La raison pour laquelle j’ai choisi de ne pas utiliser une pile «peut-être», c’est parce que si vous dites «peut-être», vous prenez essentiellement la décision maintenant de prendre une décision plus tard, ce qui ne résout vraiment rien.
C’est un peu comme le conseil qu’on vous donne lorsque vous triez du courrier de ne pas manipuler les choses deux fois si vous pouvez l’éviter. S’il s’agit de déchets/recyclage, mettez-le tout de suite à la poubelle, pour ne pas avoir à repasser à votre boîte aux lettres plus tard ; si c’est à classer, alors classez-le. J’ai donc opté autant que possible pour un » garder » ou » se débarrasser » immédiat.
Cinq ans plus tard, il n’y a rien dont on se soit débarrassé que nous regrettions mon mari et moi. Cependant, il y a certaines choses que nous avons gardées au départ et que nous avons abandonnées depuis. Telle est la manière de faire du vide !