« Parfois, faire moins est plus que suffisant. » ~ Kris Carr
Il y a deux ans, j’ai radicalement changé de style de vie.
Avant ce changement, je cherchais constamment à faire plus, à obtenir plus, à être plus. Je faisais tout ce que je pouvais chaque jour. J’étais en conflit entre créer une entreprise, travailler, étudier et avoir du temps pour le plaisir et l’amusement. J’en faisais beaucoup trop et je me perdais dans le processus.
Développer une entreprise représente beaucoup de travail, beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé, et il faut du temps pour générer des revenus constants et durables. Pour joindre les deux bouts, il me fallait un emploi rémunéré. J’avais souvent plusieurs emplois à temps partiel et parfois, je travaillais à temps plein en plus de mon entreprise.
J’ai étudié et étudié et étudié pendant plus d’une décennie. Quand j’avais terminé un cours, j’en entamais un autre. J’ai plusieurs certificats, diplômes et même un master.
Je me comparais de manière obsessionnelle avec les autres. Leurs réalisations semblaient toutes plus grandes et meilleures que les miennes. Cette comparaison constante me faisait sentir nulle et insatisfaite de mes propres succès. J’ai donc travaillé encore plus dur pour faire plus, atteindre plus et être plus.
Je me sentais coupable de prendre le temps de me détendre et de jouer. Je n’aimais pas les pauses parce que je me sentais paresseuse et le fait d’avoir un moment de calme soulignait à quel point j’étais fatiguée de vivre ma vie de bourreau de travail.
Les amis admiraient mon travail, commentant sans cesse : «Je ne sais pas comment tu fais tout cela.» Franchement, moi non plus. Tout ce que je savais, c’est que j’étais complètement épuisée, que je n’étais pas heureuse et que je me déconnectais des personnes que j’aimais le plus.
Ma vie devait changer. Je ne pouvais plus continuer à surmonter ma fatigue parce que j’étais plus qu’épuisée. Je voulais plus de joie et de bonheur dans ma vie. Je voulais être plus connectée avec ceux qui me sont les plus proches et les plus chers. J’ai réalisé alors que je devais faire moins.
Avant de pouvoir réduire mes engagements, je devais d’abord identifier ce qui était vraiment important pour moi. Voici les questions que je me suis posées :
- Qu’est-ce que j’aime faire ?
- Qu’est-ce qui me donne de l’énergie ?
- Qu’est-ce qui me met en joie ?
- Qu’est-ce que je veux réellement ?
- Qu’est-ce que je dois faire ?
Dans un monde idéal, nous ne devrions faire que ce que nous aimons. Mais en réalité, il y a des choses que nous sommes obligés de faire, que nous le voulions ou non. Nous pouvons déléguer des activités que nous n’aimons pas faire, mais il y en a d’autres que nous devons faire.
Après avoir identifié ce qui était vraiment important pour moi et ce que je devais absolument faire : passer du temps avec mes proches, utiliser mon entreprise comme moyen d’enseigner et de soutenir les autres, m’impliquer dans des activités qui favorisaient ma santé physique et mentale pour donner le meilleur de moi-même – il était temps d’arrêter de faire des choses.
Le lâcher-prise me mettait très mal à l’aise. Avoir du temps dans ma journée provoquait un sentiment étrange et inhabituel, et je devais vraiment lutter contre la tentation de remplir mes journées avec une liste de tâches à faire en constante expansion.
Ensuite, j’ai établi des limites pour m’aider à faire moins. Des limites telles que :
- Ne pas travailler pas après une heure fixe chaque jour
- Ne pas travailler le week-end
- Ne pas consulter ses courriels ou ses messages, ni les réseaux sociaux après une heure donnée du soir
- Ne pas consulter ses courriels, ses messages ou les réseaux sociaux le matin après le petit-déjeuner
- En vacances, ne pas travailler et limiter le temps passé devant mon écran
Fixer des limites signifiait que je devais me sentir à l’aise en disant non. J’ai refusé de côtoyer des personnes et de vivre des situations qui épuisaient mon énergie, j’ai dit non aux opportunités commerciales qui ne correspondaient pas à ma vision globale des affaires, j’ai refusé d’étudier davantage et d’obtenir d’autres diplômes car ceux que je possédais suffisaient amplement, et je me suis abstenue de faire des choses dont je ne voulais vraiment pas.
Ce n’était pas facile pour moi. Il est beaucoup plus facile pour moi de dire oui, car je n’aime pas laisser tomber les gens et je n’aime pas rater des opportunités. Mais il était temps que je me concentre sur l’essentiel et sur ce qui aurait le plus d’impact sur ma vie et mon entreprise. Je ne pouvais plus tout essayer.
Je devais me rappeler que dire non n’était pas vraiment un non, c’était simplement une priorité, et en disant non, je disais oui aux choses que je voulais vraiment et je créais un espace pour ce qui comptait le plus pour moi.
J’ai également modifié mon regard par rapport aux autres. Au lieu de me sentir moins que les autres à cause de leur succès et de leurs réalisations, j’ai commencé à voir les victoires des autres comme une inspiration et un rappel de ce qui est possible.
De plus, il m’est apparu que nous ne voyons que les points forts des autres personnes dans la vie, le travail et les affaires, ce qui est une vision très incomplète. Tout ce que nous voyons, c’est ce qu’ils veulent que nous voyions : leurs succès et leurs réalisations. Nous ne voyons pas le dur travail et les échecs qu’ils ont peut-être aussi vécus. Indépendamment du succès et des victoires incroyables, tout le monde connaît des hauts et des bas.
À ma grande surprise, j’ai également découvert que les personnes qui réussissent ne disent pas oui à tout, elles sont beaucoup plus stratégiques et ne disent oui qu’à ce qui va leur permettre de s’améliorer. Elles sont aussi très douées pour déléguer. Cette découverte a changé mon désir d’essayer de tout faire.
En faisant moins, j’ai trouvé que j’avais plus de temps, d’énergie et d’enthousiasme pour les choses les plus importantes pour moi. Je me sentais plus vivante et joyeuse. La qualité de mon travail s’est améliorée ; je suis devenue plus présente à la vie et aux gens qui m’entourent, ce qui a énormément amélioré mes relations.
De temps en temps, j’ai le sentiment que je devrais faire plus, mais le bonheur et l’épanouissement que je ressens de faire moins l’emporte sur ces moments. Je ne peux pas revenir à la façon dont les choses se passaient et vivre de nouveau la tristesse et la fatigue résultant d’efforts constants pour obtenir davantage.
Avant que quelque chose ne soit inscrit dans mon calendrier ou que je dise oui à des demandes ou à des tâches, je me pose les questions suivantes pour guider mes décisions :
- Est-ce important pour moi ?
- Est-ce que cela va me donner de l’énergie ou bien m’épuiser ?
- Dois-je absolument le faire ?
Faire moins ne veut pas dire que je ne fais rien ; faire moins signifie que je passe plus de temps à faire ce qui compte le plus pour moi, ce qui rend ma vie plus heureuse et plus épanouissante.