Comment sortir de votre drame spirituel


sortir des drames spirituels

« Tu n’as pas d’amis Tu n’as pas d’ennemis. Tu n’as que des professeurs. » ~ Proverbe ancien

Ma très sage tante, psychothérapeute de talent et l’un de mes professeurs spirituels, m’a répété à plusieurs reprises que les personnes, les lieux et les choses qui nous font réagir ne sont que les «accessoires de notre drame spirituel».

Cela fait des années que cette phrase est gravée dans ma tête parce qu’elle est accrocheuse et qu’elle me semble si vraie. Si nous luttons dans notre vie, ce n’est pas à cause d’une force extérieure, mais plutôt à cause de ce qu’elle provoque en nous.

Nous ne guérissons pas en essayant de changer les autres. Nous guérissons à travers les cycles de rupture; en nous connaissant et en nous respectant nous-mêmes par l’établissement de limites saines, en intégrant le passé et en vivant dans le présent pour faire des choix différents.

Nous ne grandissons pas en restant dans le même environnement et en espérant qu’il changera, ou en l’abandonnant pour répéter les mêmes schémas avec de nouvelles personnes et de nouveaux lieux. Nous grandissons en sortant de nos conditionnements et en pénétrant dans notre zone d’inconfort, en nous écartant consciemment des schémas que nous connaissons et en adoptant un nouvel environnement et une nouvelle dynamique.

Les personnes, les lieux et les choses qui entrent dans nos vies sont là pour notre cheminement spirituel, notre apprentissage et notre évolution. Nous pouvons employer ces «accessoires» pour notre bien ou pour rester bloqués, ou encore pour nous détruire. En tant qu’adultes, le choix nous appartient.

Les accessoires de notre drame spirituel sont ce qui nous fait réagir avec le plus de force. Il peut s’agir de personnes, de situations ou même de certaines caractéristiques que nous remarquons chez des étrangers.  

Ma relation la plus difficile est avec mon père et, bien que je puisse rester coincée dans cette histoire compliquée, je pense qu’il a été placé dans ce rôle pour m’aider à apprendre certaines leçons dès mon plus jeune âge.

Le garçon que je viens de fréquenter, et pour lequel je ressentais quelque chose de puissant et éphémère, était un accessoire dans mon apprentissage des relations humaines, pour m’enseigner à définir clairement ce que je voulais chez un compagnon et les limites saines que je devais établir.

Lorsque je ressens de la tristesse dans mon cœur et que je veux défendre l’enfant qui se fait engueuler par une mère stressée dans le métro, cela me ramène à ma propre souffrance émotionnelle et là a manière avec laquelle mon enfant intérieur a été maltraité.

Lorsque je me sens en colère face à l’inégalité économique, à l’incohérence / au manque de sollicitude et à d’autres injustices dans le monde, cela m’indique que je ne suis pas suffisamment satisfaite et fière de la manière positive avec laquelle je contribue à la société.

Tout ce avec quoi je n’ai pas fait la paix, trouvé le pardon ou travaillé en moi continue à être un accessoire qui encourage ma croissance spirituelle.

Après avoir réfléchi aux accessoires de mon drame spirituel, je pense qu’ils sont là pour m’aider sur mon chemin.

Il peut être très difficile de vivre des situations problématiques ou avec des personnes compliquées, mais je pense qu’elles servent un objectif important. Si nous choisissons en pleine conscience d’aller vers la croissance, la liberté et l’amour, nous pouvons accepter cette difficulté et la transformer en un instrument de pouvoir pour que nous puissions exprimer le meilleur de nous-mêmes.

Deux points principaux me sont apparus alors que j’essaye d’évoluer à travers mon drame spirituel.

1. Les situations se répètent jusqu’à ce que nous apprenions les leçons

C’est à nous d’apprendre la leçon, donc si nous ne le faisons pas la première fois ou la dixième fois, le schéma deviendra un cercle vicieux jusqu’à ce que nous ayons finalement compris le message et adopté une attitude différente.

Parfois, si nous examinons où nous sommes touchés ou qui nous fait réagir, la leçon est claire immédiatement. D’autres fois, nous avons besoin de conseils, car nous reconnaissons que quelque chose ne va pas, mais nous n’arrivons pas à prendre suffisamment de distance pour le voir clairement.

Des amis, des mentors ou des membres de la famille avec lesquels nous avons des relations saines  peuvent être très utiles pour nous aider à comprendre nos cycles et nos schémas afin que nous puissions nous en libérer. D’autres fois, nous devons nous sonder.

Lorsque nous sommes confrontés à un point faible, nous avons l’opportunité de reconnaître ce qui ne fonctionne pas et d’écouter dans quelle direction notre sagesse intérieure nous guide.

Personnellement, j’avais l’habitude de choisir des hommes très passionnés par leur carrière ou s’investissant dans un hobby, et ils privilégiaient cette passion par rapport à moi, ce qui aboutissait à me sentir blessée et délaissée.

Lorsque je me suis examinée de plus près dans le miroir, j’ai pu constater que tant que je ne me donnais pas la priorité et que je ne manifestais de l’amour pour moi-même, j’attirerais des partenaires qui me rejetteraient de manière similaire.

À ce sujet, un autre aspect était qu’inconsciemment, je vivais par procuration à travers la fougue et la passion de mes partenaires parce que cela me manquait dans ma propre vie. Une fois que j’ai donné libre cours à mes propres passions et commencé à faire un travail que j’aime beaucoup, le besoin de ressentir cette joie par procuration s’est estompé et j’ai commencé à désirer des partenaires plus équilibrés et pouvant avoir de multiples priorités.

Le changement peut être inconfortable au début, mais généralement très enrichissant par la suite. De plus, le malaise que nous ressentons lorsque nous entrons dans l’inconnu vaut mieux que le désespoir qui nous envahit lorsque nous répétons le même schéma à plusieurs reprises et que nous restons malheureux dans le «connu».

2. Ce qui nous fait réagir peut nous aider à découvrir nos besoins insatisfaits et à y répondre

Souvent, certaines personnes, caractéristiques ou situations peuvent nous faire réagir parce qu’elles nous renvoient inconsciemment à des aspects de nous qui sont meurtris, négligés ou rejetés.

Par exemple, supposons que votre supérieur hiérarchique vous fournisse un retour positif sur votre travail et que vous le preniez comme une attaque personnelle ou une critique au lieu d’un soutien pour vous aider à réussir.

Dans ce scénario, au lieu de vous sentir attaqué ou rejeté par votre patron, vous pourriez vous demander pourquoi vous ressentez une émotion si intense. Est-ce parce que vous êtes hypercritique sur vous-même ? Avez-vous honte de ne pas recevoir d’éloges ou d’approbation parce que c’est un schéma qui vous a été enseigné en grandissant ? Dans ce cas, votre réaction peut vous indiquer que vous avez besoin de votre propre approbation.

Plus nous pourrons répondre à nos propres besoins et nous prendre en charge avec amour, plus ces réactions disparaîtront. Aussi est-il indispensable de s’analyser en profondeur pour progresser dans ce drame spirituel.

Nous devons nous demander Pourquoi ? pour comprendre en profondeur ce qui nous fait réagir, passer rapidement de la réaction émotionnelle à la curiosité et lâcher prise vis à vis de la situation déclenchante en nettoyant les blessures du passé et en retenant la leçon, afin d’apparaître à soi-même différent.

Chaque fois que je réagis fortement à une personne ou à un comportement, je prends quelques minutes pour m’asseoir tranquillement, rentrer en moi et me demander de quoi il s’agit et ce que je dois faire pour prendre soin de moi.

Peut-être que mon enfant intérieur a besoin d’être rassuré sur le fait qu’il est en sécurité et aimé.

Peut-être que mon corps a besoin de détente parce que mon système nerveux est surexcité ou tendu.

Peut-être ai-je besoin de jouer, de danser et de déplacer de l’énergie dans tout mon corps parce que j’ai trop travaillé en mode continu.

Une fois que je m’occupe de mes propres besoins, je ne me focalise plus sur l’autre, l’accessoire, la situation déclenchante. Je suis paisible et présente.

Cette prise de conscience a été un rappel utile tout au long de ma vie et m’a permis de ressentir toute la gamme d’émotions qui se sont manifestées. Il ne s’agit jamais uniquement de l’autre personne ; à un certain niveau, il s’agit de moi. Cela m’est bien utile de me concentrer sur moi-même, sur ce qui se passe en moi lorsque les éléments déclencheurs surviennent, et sur ce que je peux apprendre et intégrer pour qu’ils ne vivent plus dans mon corps, dans mon esprit et dans mon âme.

Lorsque nous comprenons et clarifions ce qui est en nous, nous n’avons plus besoin d’accessoires dans notre drame spirituel, nous devenons plus légers et pouvons vivre plus pacifiquement.

Que cela puisse vous servir et que vous puissiez être libre.

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